A Madimba dans le Kongo Central, il se passe toujours quelque chose avec et grâce à la Fondation Antoine Ghonda (FAG). A toutes les œuvres et réalisations de ces cinq dernières années (assistance sociale, soutien aux agriculteurs avec des moyens de transport routier et fluvial, production de la farine de manioc, etc.), cette Asbl fondée par le dépité national Antoine Ghonda Mangalibi vient de se lancer dans la production locale de l’huile de palme.
Appelée « Huile Mbuela », cette huile est produite à partir de la palmeraie du village de Mbuela sur le même site que le complexe touristique « Mbuela Lodge » du même Antoine Ghonda. Les récoltes s’étendent également sur d’autres sites, ce qui procure un revenu à leurs propriétaires qui, jusque-là n’en tiraient presqu’aucun bénéficie par manque de structure d’utilisation de leurs productions.
Une huile compétitive sur tous les marchés
Les récoltes sont ainsi traitées dans une raffinerie montée tout aussi localement par la FAG pour produire de l’huile de palme raffinée. La qualité de la production est certifiée par l’Office congolais de contrôle (OCC) afin d’offrir aux consommateurs un produit propre à la consommation. Et le tout est conditionné dans des emballages professionnels qui rendent cette « Huile de Mbuela » compétitif sur n’importe quel marché. En effet, à Kinshasa elle est déjà en vente dans les grandes surfaces comme Citymarket, Monishop, Kin marché et SK à côté d’autres huiles de production nationale ou importées.
Cette nouvelle réalisation de la FAG apporte une valeur ajoutée à la production locale de l’huile qui, jusque-là, était vendue presqu’à l’état brut le long de la Nationale N° 1 sans procurer aux producteurs des revenus à la hauteur de leur peine. Et sur le même thème de valeur ajoutée et de revenu, l’« Huile de Mbuela » a l’avantage d’initier une chaîne de valeur qui, de par sa conception, vise à générer aussi bien des emplois que des revenus.
Quand la FAG positionne Madimba dans l’économie nationale et sous-régionale
Dans cette contrée connue pour son manque d’une activité économique digne de son nom, livrée depuis des décennies à des activités de survie, cette nouvelle initiative d’Antoine Ghonda à travers sa Fondation est déterminante pour amorcer sa sortie du confinement socioéconomique. Madimba se positionne désormais au starting-block des pôles économiques. Une réalité qui devrait, enfin, attirer l’attention des décideurs nationaux et locaux pour penser à inscrire Madimba dans le programme des zones économiques.
Ce territoire dispose, en effet, des bases nécessaires pour ce faire avec une population jeune et travailleuse, un potentiel économique indéniable grâce à ses riches terres arables, une disponibilité de l’énergie électrique en sous-consommation. A cela s’ajoute la proximité de Madimba avec les grands centres de consommation comme Kinshasa et le reste de la province du Kongo central, mais aussi l’Angola voisin pourquoi pas.
Sans oublier, bien entendu, les initiatives locales comme celles de la FAG qui prouve l’existence d’une disponibilité et d’une volonté de sortir de la pauvreté et marcher vers le développement. Dans la vision humaniste bien comprise de son initiateur, Antoine Ghonda, axée sur l’amour, la solidarité et l’entraide : « Si tu me donnes un poisson, je mangerai un jour. Mais si tu m’apprends à pêcher, je n’aurai plus jamais faim ».
JEK